Rencontres des sciences de la durabilité

Les Rencontres des sciences de la durabilité sont des rencontres annuelles co-organisées avec l’IRD et le CNRS. Elles visent à rassembler la communauté française des sciences de la durabilité et de l’habitabilité. Elles constituent un espace de réflexion, de partage d’expérience et de débat pour les chercheurs et chercheuses travaillant sur les défis et transformations écologiques et sociaux, quelle que soit leur discipline.

Informations

Du 30 septembre au 2 octobre 2024, les acteurs et actrices de la transformation, du monde académique ou du terrain, se rassembleront à Lille pour trois jours de réflexion et d’échange autour de ce que veut dire “Savoir habiter la Terre et ses limites”. Les inscriptions sont ouvertes!

Savoir habiter la Terre et ses limites

La rapidité du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité fait de la période actuelle un moment unique dans l’histoire de l’humanité. Six des neufs limites planétaires sont d’ores et déjà franchies, menaçant l’habitabilité de la Terre. Les dégradations de l’environnement rendent chaque année un nombre croissant de régions de la planète difficilement habitables, causant ou aggravant catastrophes naturelles et problèmes de malnutrition, maladies, pauvreté, migrations forcées, etc. 

Toutes les activités humaines et tous les humains n’ont pas la même responsabilité dans les dégradations de l’environnement, et tous n’en subissent pas les conséquences avec la même intensité. Ainsi, les 10% les plus riches du monde sont responsables de près de la moitié des émissions de carbone,  soit 7 fois plus que les 50% les plus pauvres, qui sont aussi plus vulnérables aux effets du changement climatique. Les inégalités entre groupes sociaux, genres, espèces, activités, territoires, formes de savoir, etc. représentent donc un enjeu central.

Savoir habiter la Terre et ses limites, c’est d’abord comprendre ce qui, dans nos modes d’organisation sociale, y compris de production des connaissances scientifiques, continue à la fois d’aggraver la crise et de freiner nos capacités d’action. 

C’est ensuite expérimenter d’autres modes  de consommation,  de production,  d’organisation économique et sociale pour satisfaire nos besoins fondamentaux. Il nous faut donc mieux connaître la variété des modes d’habiter la Terre, en dehors du monde occidental et en son sein, au travers de la multitude d’expérimentations d’autres façons de s’alimenter, se soigner, se loger, se déplacer, apprendre, participer et co-habiter. 

Nous avons besoin de toutes les formes de savoir. Les disciplines scientifiques ne peuvent pas appréhender en silo la complexité des enjeux d’habitabilité. De plus, transformer nos modes d’habiter la Terre repose sur les savoirs issus de l’expérience des acteurs dans des contextes et territoires spécifiques. Et transformer, c’est aussi décider et agir. A cet égard, les asymétries de pouvoir, entre groupes sociaux, régions du monde, genres, etc. sont un frein puissant. Les acteurs et actrices des transformations socio-écologiques, que ce soit sur le terrain ou dans les laboratoires de recherche, doivent donc collaborer pour donner plus de place aux réalités, valeurs et perspectives des communautés les plus fragiles, pour concevoir et initier des transformations légitimes et renforcer la capacité de tous et toutes à décider et agir dans un monde complexe et incertain.

Intervenant•es confirmé•es

Sessions confirmées et coordinateur.rice.s de sessions

  • Nouvelles pratiques funéraires : vers une biodégradation des défunts ? | Damien Charabidze, Université de Lille 
  • Nos villes en surchauffe : Une recherche participative pour comprendre les îlots de chaleur urbains et anticiper | Quentin Czerwiec, Université de Montpellier 
  • Cohabiter, apprendre, soigner : quelles relations entre la vie et le travail ? | Jeanne-Martine Robert, Université de Lyon
  • Réenchanter l’enfantement | Anne Simon, Université d’Artois
  • Habiter la T/terre vivrière entre dialogues et frictions | Mathilde Vandaele, Université de Lausanne
  • Comment transformer les excrétats humains en engrais pour les terres agricoles ? Approches transdisciplinaires pour restaurer les liens ville-campagne | Florent Brun, Ecole des Ponts Paris-Tech
  • Explorer les futurs du soin territorial | Jérémie Cavé, IRD
  • Imaginer des modèles juridiques pour faire advenir des modes de vie plus sobres | Marie-Laure Lambert, Aix-Marseille Université
  • Reprise des savoirs : pour des pluri-versités de la Terre | Djoulia Gouyethieu, Sorbonne Université
  • Comment le dialogue chercheurs-citoyens peut-il améliorer la protection de la ressource en eau potable ? | Hélène Allée, Association Entrelianes
  • Pour une approche critique et transformative des transitions agroécologiques territoriales : l’expérience du réseau international ATTER | Claire Lamine, INRAE 
  • La recherche avec et pour le territoire dans le contexte du changement climatique | Nathalie Wierre, Université de Lille
  • Scientifiction | Laurie Cezeur, artiste indépendente
  • Néo-récits, les Futurs Enchevêtrés | Julien Guyomard, Scena Nostra
  • Atelier de stratégie pour contrer les discours économiques qui réchauffent la planète | Jean-Michel Hupé, Atecopol
  • Avenirs alimentaires saisonniers du Sud au Nord ? Un exercice pratique de prospective | Kenneth Nsah, BRIDGES UNESCO-MOST Global Coalition
  • Faire sa place, les sciences sociales dans les arènes politico-scientifiques de la transition socio-écologique | Aurélie Landon, ADEME 
  • “Le Hangar Zéro, faire la ville autrement” Emmanuèle Cunningham-Sabot, ENS Paris
  • Questionner l’habitabilité de la Terre, vraiment ? | Jean-François Ruault, INRAE
  • Atelier Ma Terre, spécial justice sociale | Nicolas Gratiot, IRD
 

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