Appel à sessions – Les savoirs dans la tourmente : sciences de la durabilité et tensions socio- et géopolitiques

Proposez une session jusqu'au 14 mars 2025 pour partager vos experiences et réflexions et contribuer à enrichir les échanges

Thème des Rencontres

Les tensions géopolitiques croissantes qui menacent le multilatéralisme, couplées aux victoires électorales de personnalités et courants politiques qualifiés de populistes, ou encore l’avènement annoncé d’une “ère de la post-vérité” stimulé par certaines dynamiques médiatiques questionnent et inquiètent la communauté scientifique. Les chercheurs et chercheuses travaillant sur les défis socio-écologiques sont particulièrement concernés dans la mesure où ces tendances s’accompagnent d’une relégation au second plan des questions écologiques dans l’agenda politique et le débat public, voire d’une hostilité envers les lanceurs d’alerte sur ces questions. Il semble de plus en plus difficile de sensibiliser et de convaincre de l’urgence à agir pour répondre aux crises climatiques et écologiques. 

C’est à ces tensions socio- et géopolitiques que seront consacrées les Rencontres 2025. Elles prennent des formes diverses, d’un pays ou continent à l’autre, et selon les sujets qu’elles traversent et les acteurs qu’elles embarquent. Leurs causes sont multiples – elles tiennent notamment aux inégalités, aux jeux d’acteurs, à la démocratie et aux identités – et les liens à la crise écologique ne sont pas, la plupart du temps, évidents. En comprenant mieux ce qui est à l’œuvre dans ces dynamiques, notamment en décryptant leurs liens profonds aux questions écologiques mais aussi à la place des experts et des savoirs critiques dans nos sociétés, nous sommes mieux à même d’y faire face. 

Les tensions socio- et géopolitiques ne constituent cependant pas seulement un contexte auquel il faudrait nous adapter. Faire de la recherche sur les enjeux d’habitabilité nous place souvent au cœur des controverses et conflits entre acteurs dont les représentations du monde et de ses problèmes, les valeurs et les intérêts divergent. Les débats autour de la ressource en eau, des OGM, des pesticides, du nucléaire, de la taxe carbone ou des zones à trafic limité en fournissent de bons exemples. Les Rencontres permettront d’interroger nos pratiques, sujets et questions de recherche, nos enseignements et nos modes de participation à un débat public dont les modalités ont fortement évolué ces dernières années. Devons-nous et comment réagir, renouveler nos pratiques individuelles et collectives pour mieux répondre aux tensions socio- et géopolitiques qui traversent nos sociétés ?  

Les tensions socio- et géopolitiques dont il sera question lors de nos Rencontres ne concernent pas seulement la communauté scientifique travaillant sur les questions socio-écologiques. Elles affectent aussi les chercheur.euse.s travaillant sur d’autres thématiques (par exemple le genre ou les études postcoloniales), les journalistes, les élu.e.s et de nombreux mouvements citoyens et associatifs. Les sessions plénières et les sessions parallèles (voir appel à sessions ci-dessous) tout au long des trois jours des Rencontres permettront donc à une grande diversité de participant.e.s de partager leurs réflexions et leurs expériences pour mieux comprendre et mieux combattre ces tendances délétères pour les humains et les non-humains.   

Comité d'organisation

Appel à sessions

Nous encourageons une grande variété d’experts académiques et non-académiques à déposer des propositions de sessions parallèles : chercheur.euse.s, enseignant.e.s, journalistes, élu.e.s, représentant.e.s d’associations ou de collectifs, artistes, étudiant.e.s, etc. Les intervenant.e.s étudiant.e.s, doctorant.e.s et post-doctorant.e.s ou acteurs et actrices non-académiques pourront bénéficier d’un soutien financier pour leur hébergement et transport dans la limite du budget disponible.

Questions

Les sessions parallèles proposées devront répondre à au moins une des questions suivantes : 

  • Comment les dynamiques géopolitiques et socio-politiques interagissent-elles avec les enjeux écologiques ?
    • Mots-clés : démocratie, conflits, politiques publiques, relations internationales, jeux d’acteurs, souveraineté, populisme, post-vérité, climato-scepticisme, inégalités, identités, transformations sociales, etc.
  • Quelle place pour l’expertise et les savoirs critiques dans des sociétés marquées par une montée des tensions géo- et socio-politiques ?
    • Mots-clés : expertise scientifique collective, expertise scientifique judiciaire, plaidoyer, éducation, communication scientifique, controverses, lanceur d’alerte, activisme, éthique, débat public, etc.  
  • Comment transformer nos pratiques, nos questions de recherche, nos enseignements et notre participation au débat public pour faire face au contexte géo- et sociopolitique ?
    • Mots-clés : recherche participative, science-société, médiation scientifique, agenda de recherche, innovation pédagogique, conflits d’usage, controverses, valeurs, transformations institutionnelles, interdisciplinarité, etc.
Format

Une diversité de formats est encouragée : séminaires, tables rondes, ateliers d’intelligence collective, … Les sessions parallèles proposées pourront porter sur des projets et initiatives, mais aussi sur des partages d’expériences, des réflexions collectives, etc.

Le comité d’organisation privilégiera les propositions de sessions mobilisant une diversité de formes de connaissances (interdisciplinarité, savoirs académiques et de terrain) et d’intervenant.e.s.

Les sessions en format séminaire avec un.e seul.e intervenant.e ne seront pas acceptées.

Veuillez noter que le comité d’organisation des Rencontres peut suggérer de modifier le type de session proposé, s’il le juge opportun.

Modalités de candidature 

Les propositions sont à envoyer en remplissant le formulaire ci-dessous. 

Les propositions devront comporter, 

  • Un titre (éventuellement un sous-titre)
  • Une description de la thématique abordée.
  • Une description du format et des modalités d’animation de la session
  • Une bio et l’adresse mail de chaque intervenant
  • Le nom et les informations de contact du coordinateur/de la coordinatrice principal.e 
  • L’éventuelle demande de prise en charge des coûts de transports et d’hébergement. 

 

NB : La prise en charge des coûts de transport (hors avion) et d’hébergement des intervenant.e.s à votre session est possible pour les intervenant.e.s non académiques, les doctorant.e.s et post-doctorant.e.s dans la limite du budget disponible. Si les demandes excèdent le budget, une limite de deux personnes prises en charge par session sera imposée.

Calendrier prévisionnel 

Clôture des candidatures : 14 mars 2025 

Communication des sessions retenues : mi-avril 2025

Questions ?

coline.grimee@futureearth.org

Si vous n’arrivez pas à visualiser correctement le formulaire, cliquez ici

Summary

Share

Latest